La Grande Raisandière est une petite ferme de 6,5 hectares comprenant quatre bâtiments : la maison principale en pierre et enduit à la chaux jaune typique du Perche, une très belle dépendance qui n’est pour le moment pas du tout aménagée, une grange immense et un joli petit bâtiment derrière la maison qui servait de poulailler à l’ancien propriétaire.

Ce nom « La grande Raisandière » ne veut absolument rien dire. Si vous faites une recherche sur internet, la seule chose que vous trouverez, c’est notre maison ! D’après l’ancien propriétaire, elle porte ce nom depuis 1550 et autrefois il y avait également une « Petite » Raisandière.

On a pensé changer son nom, en partie car il n’est pas évident à prononcer si vous n’êtes pas Français. Mais nous aimons l’idée qu’elle porte celui-ci depuis des siècles, qu’il est unique et n’a aucun sens ou plutôt, qu’il a le sens que chacun veut lui donner. Après tout, la « Rolls » des fermes en permaculture, le Bec Hellouin, en Normandie, a également un nom imprononçable et il semblerait que ça marche très bien pour eux !

Ainsi, au lieu de changer le nom, nous l’avons donné un second nom pour les anglophones : The Big Raise. C’est un jeu de mots sur le « Rais » de « Raisandiere » aussi bien qu’un jeu de mots sur le grand pas en avant en termes d’effort et d’ambition après 12 ans de jardinage sur balcon à Londres et à Paris qu’a impliqué l’achat de cette ferme ! Et peut-être y a-t-il aussi le sentiment que nous voulons aider d’autres personnes à atteindre une « Grande Avancée » dans leur vies, à être inspirées à vivre différemment, à vivre plus en harmonie avec la nature !

Une des multiples raisons de notre coup de cœur pour cette ferme a été que Steve, le vendeur, a développé un intérêt pour la permaculture depuis quelques années. Il a planté des fruitiers et des arbres à noix et bien d’autres arbres encore. Une magnifique base pour démarrer notre projet. Grâce à lui, nous avions déjà une quarantaine de châtaigniers, une dizaine de pêchers, cinq pruniers, deux cerisiers, deux pommiers, deux poiriers et un noyer.

Il y a au moins dix grands chênes majestueux, et une belle haie traditionnelle d’aubépines, de noisetiers, d’églantines, de ronces et d’argousiers autour de la plupart du terrain. Cela contraste fortement avec la plupart des fermes environnantes où les grands arbres et les haies ont été coupés pour créer de plus grands champs.

Il y avait une grande mare (de 40 m de long environ) et depuis nous en avons rajouté d’autres. Il y a de l’argile entre 20cm et 3m50 de profondeur donc dès que l’on creuse un trou, il retient immédiatement les eaux de pluie.Il y a un puits, qu’on a fait réhabiliter, qui descend apparemment vers une rivière souterraine.

Malheureusement les agriculteurs du coin (et leurs parents) ont utilisé beaucoup de pesticides qui ont atteint la nappe phréatique et donc nos puits. Du coup nous ne pouvons pas utiliser l’eau des puits pour la maison ou pour arroser les salades, mais on peut l’utiliser pour arroser les jeunes arbres. On réfléchit a une solution, pas trop technique, pour nettoyer l’eau des puits. 

En vélo, nous sommes à 20-25 mins minutes de La Ferté-Bernard (ville et station de train la plus proche). Paris est à 1h50 de train de La Ferté. Et Le Mans est à 20 mins. Nous n’avons pas de voiture parce que nous ne considérons pas que les voitures, même les voitures électriques, font partie de la solution et du coup nous avons choisi d’habiter pas trop loin d’une gare. 

Dans notre village, La Chapelle-du-Bois, il y a une boulangerie, un restaurant (qui nous fait des pizzas végétaliennes !), une coiffeuse et une école. A La Ferté Bernard il y a une Biocoop, une librairie indépendante, un magnifique médiathèque, un lac, des canaux, deux restaurants classés qui nous fait des très bons plats végétaliens et un Fast Food qui nous propose des falafels-frites !