L’une des premières choses que nous avons faites après avoir acheté la Grande Raisandière a été de commander une analyse aux spécialistes du sol, les Drs Bourguignon. La principale conclusion de l’analyse de notre sol est que le champ de six hectares est en train de devenir acide.

En gros, le foin a été coupé deux ou trois fois par an, mais aucune fertilité n’a été mise en place – pas de compost, pas de fumier, rien. Il n’y a que deux endroits où le sol est bon : autour des deux grands chênes au milieu du terrain et près des haies autour du périmètre du champ. C’est parce que les feuilles, les brindilles et les branches qui tombent des arbres sont converties naturellement en un sol de qualité.

Dr Emmanuel Bourguignon est le fils de Claude et Lydia Bourguignon, fondateurs en 1990 du Laboratoire Analyses Microbiologiques sols (Lams), un labo de conseil indépendant pour mettre en valeur « le sol de façon durable tout en préservant l’environnement ». Claude et Lydia sont sur le point de prendre leur retraite, Emmanuel reprend le flambeau. Il est venu nous rendre visite par une journée brillante mais froide de la fin novembre et nous avons passé trois heures à inspecter la terre ensemble.

Quelques mois plus tard, le rapport d’Emmanuel est arrivé. Une de ses conclusions était que nous avions besoin d’ajouter plus de biomasse à la terre en raison de l’acidité et des niveaux élevés d’argile, ce dont nous étions conscients depuis qu’en octobre dernier nous avions curé notre mare.

Emmanuel nous a conseillé de mettre du carbonate de calcium sur notre terre, qu’on peut acheter sous forme de poudre. Mais les coquilles d’huîtres sont essentiellement faites de carbonate de calcium. Du coup, chaque fois que nous mettons la main sur des huîtres, leurs coquilles vont dans la terre (plutôt que dans la Seine, où nous les jetions auparavant !).Vous pouvez lire le rapport d’Emmanuel ici.